• Alors que je me trouvais à Paris,  sous le soleil cuivré d'un printemps qui ressemblait à l'automne, je suis allée fouler les allées ombragées du Parc Montsouris. J'y ai revu ses arbres noueux, son lac bleu cendré, le grand kiosque que j'avais l'habitude d'explorer étant enfant- cette fois-ci sans musiciens ni fanfare-. J'y ai revu le monticule de pierre qui ressemble à un immense château de sable au coeur des attractions enfantines, les balançoires vert d'eau, la buvette et ses sucres d'orge. J'ai entendu les roucoulements de pigeons et le cri mat des cygnes blancs ou noirs dans le silence des prunus qui parfumaient tant l'herbe alentour que le ciel clair à l'infini.

    J'y ai revu les bribes de mon enfance perdue. Enfance recouvrée dans ce parc, étalée au grand jour.


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  • Je regarde la nuit sans étoiles, sans plus aucune lumière crépitante qui vienne me rappeler l’or du soleil et l’écoulement des jours paisibles d’été. Je regarde la nuit noire charbonneuse. La lune s’en est allée elle aussi, ainsi que son cortège de brûlures et de flammes qui consumaient la toile marine du ciel, formant un liseré de braises rouges, de cendres d’or à ses extrémités.

    Je regarde la nuit mate, mer noire sans voile, désormais sans étoiles, désormais sans lune aussi et je tente de trouver refuge dans mes rêves roses d’enfance. Rêves naïfs illusoires où dans le miroir de ma jeunesse à présent frelatée, je retrouverais ces astres perdus, arches d’or qui illumineraient mon corps de vieille femme devenue fripée, qui éclabousseraient mes rêves d’eau douce pour l’éternité.

     


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