• Un été dans les Vosges

     

    L'église du village carillonne, comme carillonnent les clarines des vaches beiges, qui, toute la journée, pacifiques, après avoir brouté l'herbe verte, rentrent au bercail avant le couchant, en dodelinant de la tête.

    Les toits de tuiles des maisons éclatent au soleil, comme fleurs pétulantes et colorées, comme tournesols dans l'azur, comme éventails ouverts au vent.

    Bientôt, le ciel virera à l'orange, puis au rouge. Et dans l'attente, "entre chien et loup", les bêtes s'assoupissent, les pétales se crispent sur leur pistil avant de se clore. La nuit va éclore après l'orgie du crépuscule, une fois les guêpes parties, les abeilles tues, une fois cachés les chats errants sortis flâner dans les rues.

     Et l'on n'entendra plus alors que le chuintement de la chouette, le hululement du hibou dans la profondeur du ciel noir que raie à peine la ligne bleue des Vosges, cet horizon de brume heurtant mes désirs d'évasion infinis, hantant mes rêves les plus fous et mes appels rauques et répétés au loup garou qui hurlera si fort dans cette nuit d’ombre veloutée.

     

     

    Un été dans les Vosges


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