• Le long de l'Ill

    Ce lundi 15 avril au matin, j'ai longé les rives de l'Ill. La lumière de l'aurore mordorait les saules pleureurs déjà courbés, dont la chevelure tombante faite de feuilles vertes oblongues, touchait presque l'eau. Quelques oiseaux piaillaient sous le soleil crépitant tandis que les forsythias piquetaient de pièces d'or la rive baignée d'une douce lumière vernale. Quelques prunus endimanchés étendaient leurs branches couvertes de ouate rose comme des plumeaux de soie dans le ciel d'azur. Et sur l'eau bleue et lisse qui reflétait par endroits le dôme rouge de la cathédrale, quelques cygnes effarouchés esquissaient une danse comme un virevoltement de nacre sur le saphir de la rivière. J'aimais à les voir s'enhardir puis s'enlacer, ces grands oiseaux blancs pétris de neige, comme d'augustes messagers de l'espoir que rien ne semblait troubler.

     


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