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         A travers la fenêtre, j'aperçois les marronniers de la rue déjà émondés de leurs grappes de fleurs, déjà dépouillés de leurs oripaux magnificents, juste recouverts de leur chevelure verte, leur dentelle végétale apprêtée.

    Leur frondaison frissonne dans le vent et l'air chaud de ce printemps finissant, dans l'atmosphère moite, la sueur du ciel de ce presqu'été. A travers la fenêtre, j'entends la rumeur des moineaux, la clameur du monde qui semble résonner sur chaque branche, chaque feuille de l'arbre luminescent. Arbre de vie dont j'écoute le rythme saccadé, la sève pulsatile comme le bruissement chuchoté de l'infini, comme son chant susurré.

     

     

    A travers la fenêtre


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