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               Ceux, qui connaissent mes prouesses sportives, seront bien étonnés d'apprendre que ce matin, j'ai pris mon courage à deux mains pour effectuer une séance de cardio-training. En cette période troublée, il est bon de se changer les idées et de prendre soin de soi, de son corps fatigué, laminé par nos conditions d'existence de citadine toujours pressée.

    Ainsi, vers onze heures, j'ai poussé la porte d’un centre de fitness dont je tairai le nom et auquel, je suis abonnée depuis plus de trois ans. À vrai dire, cependant, mes incursions dans ce temple du sport et du « bodyperfect » ont été fort rares. Ce matin, mon reflet dans le miroir était- il plus cruel que les jours passés ? Toujours est- il que munie de ma tenue d’athlète, j’ai passé le portillon, croisé le sourire du jeune homme musclé, le coach de service qui encourage les fidèles à se surpasser et je me suis discrètement faufilée au fond de la salle où brillaient les vélos elliptiques.

    Non, je n’ai pas osé franchir la salle de «  muscu » envahie par des jeunes gens bien modelés et je me suis directement dirigée dans la salle de « cardio » auprès des chevaux de fer, ces vélos ailés qui me tendaient les bras, heureuse de constater que je n’étais pas la seule quinquagénaire dont la silhouette laissait à désirer….un sourire de connivence entre bedonnantes et grisonnantes a suffi pour me redonner courage et j’ai commencé à pédaler, rêvant de parcourir la terre entière en vélo chromé, la tête dans les étoiles et riant béate à la félicité.

    …C’était sans compter que derrière moi, pédalait avec grâce et vélocité une dame dont la plastique irréprochable, malgré ses quarante- cinq ans bien sonnés, faisait pâlir d’envie toutes les dames du centre. Cette charmante dame, je la connaissais bien ! C’était ma voisine de palier, Madame B, qui ne se privait pas de me ridiculiser lorsque j’avais du mal à monter les escaliers de notre immeuble quand l’ascenseur, une fois de plus, rendait l’âme et que cette scélérate se déplaçait avec volupté aussi souplement qu’un jaguar, tandis que moi, éreintée et essoufflée, je suais sang et eau pour rejoindre mes pénates. « Allez, un peu de courage Madame ! » disait- elle ironiquement, tout en faisant la roue dans l’escalier. La garce !

    Toutes mes velléités de surpasser des sportives de haut niveau sont donc tombées à l’eau ce matin et c’est, rouge de honte presque cramoisie, que j’ai continué mon laborieux pédalage. Lorsque je suis passée près de ma tortionnaire, je l’ai entendue dire distinctement avec un sourire carnassier : alors « Mme l’hippopotame, comment allez- vous ? ».

    Il ne m’en à pas fallu davantage pour que, profondément vexée et blessée dans mon amour propre, j’abandonne à jamais l’idée de devenir une sportive de haut niveau, que j’abandonne même l’idée de pouvoir un jour remonter à vélo. Penaude, j’ai dit au revoir au coach qui semblait dans l’embarras, plein de compassion mais qui n’a pas cru utile de me retenir dans ce havre de paix, de bonheur niais et de superficialité. Et je me suis retrouvée dans la rue, aussi seule et désappointée qu’une hirondelle hivernale qui aurait oublié de migrer.

    Alors m’est revenue en mémoire cette délicieuse maxime qu’on attribue à  Winston Churchill lorsqu’ on lui demanda le secret de sa longévité: « Cigare, whisky and no sport !» aurait-il répondu. Qu’importe si l’on n’est pas sûr que Winston l’ait véritablement prononcée ! Cette phrase providentielle, je la fais mienne et plus jamais, ô grand jamais, n’en déplaise à mon cardiologue et à tous les gens bien intentionnés, dans une salle de sport où bien dehors, vous me verrez pédaler ! ».


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    Le bateau fendait l'eau déjà bleu marine, presque noire à l'approche de la nuit. Mille lumières scintillaient au loin comme des festons sur la soie sombre du ciel, des broches d'or sur sa toile noircie.

    Puis, la nuit violette, intense et véritable, nous enveloppa de son manteau de velours, nous entoura de ses bras d'ombre comme une mère son enfant.

    Après les libations solaires du ciel et de la mer, les orgies de lumière observées quelques heures plus tôt aux îles du Frioul, nous plongions nos âmes et nos corps dans ce gouffre d'ombre et de volupté, dans ce monde de plaisirs cachés, dérobés au regard bleu du jour et de son insolente gaieté.

    Sur le pont, nous avancions à tâtons, dans  les ténèbres comme des animaux nocturnes buvant l’eau noire qui mordait la coque du bateau, happant l’air sombre festonné de silence et drapé d’or, de l’or de toutes les lumières du monde qui nous éblouissaient en retour : Diamants émergés de l’eau, bijoux dans leur écrin de velours noir comme un hymne silencieux, un ultime hommage à la nuit méditerranéenne.

     

           

    Traversée de nuit

                                                                                                                       


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  •            Je suis arrivée à Strasbourg le quatre octobre 2001 par le train qui partait de Paris. À l’époque, le trajet durait quatre bonnes heures et j’avais le temps de lire, de divaguer, de me poser des questions sur ma future installation dans la capitale alsacienne. Je connaissais déjà la ville pour l'avoir visitée en plein été alors que j’avais une dizaine d'années puis pour y avoir séjourné une semaine chez une amie lorsque j’avais quinze ans. Mais y vivre, c’est autre chose !

    En raison d’une mutation professionnelle, nous devions déménager à Strasbourg et j’avais bien accueilli l’idée de m’installer dans cette ville de l’est en famille avec mon petit garçon Gabriel, de deux ans à l’époque. Oui, nous serions heureux là-bas, loin de l’agitation foisonnante et étourdissante de Paris, loin de cette effervescence de la capitale qui laissait si peu de place au repos et à la tranquillité. Nous serions plus proches de la nature également, plus proches des Vosges dont la ligne bleue nous baignerait de béatitude et de sérénité.

    Strasbourg, il est vrai, est une belle, une très belle ville. La cathédrale de grès rose m'étourdit encore à présent, de ses flamboyances en été, de son manteau de bure et de sa rigueur sombre en hiver. Toujours, elle me subjugue et me subjuguera ! Selon l’inclinaison du soleil, la flèche de la cathédrale est rose tendre ou mauve le matin, orange ou rouge lorsque le soleil vient à décliner, violette lorsque la nuit est déjà tombée. Cette flèche, aiguille de grès rose qu’on peut admirer à plusieurs kilomètres à la ronde, est ma boussole, mon repère, lorsque déambulant dans les rues pavées de la ville, j’en viens à m’égarer. Invariablement, cette flèche me remet sur le droit chemin, elle me ramène à la raison.

    Et pourtant, lorsque je suis arrivée à Strasbourg, cette ville me semblait si étrangère, presque hostile. Certes, elle me faisait penser à Zurich, que j’avais côtoyée perdant un an, mais elle était si différente de ce à quoi mon héritage familial m’avait accoutumée. Je suis une fille, une petite fille d’exilée. J’ai longuement et longtemps entendu parler de la mer Méditerranée, de ses pourtours ensablés, de son vent qui soulève les coquillages lorsque la tramontane est enfiévrée et que les goélands viennent se poser sur la grève comme des funambules effarouchés.

    Je suis fille, petite fille d’exilée. Mes parents  tous deux nés au Moyen- Orient,  m’ont enseigné la beauté ineffable de la mer.  Ma mère née en Égypte, habitait Port Fouad, traversait en ferry-boat le canal de Suez pour se rendre à Port-Saïd, changeait de continent pour aller à l’école. D’Afrique en Asie ou d’Asie en Afrique, elle se baladait selon un mouvement pendulaire, une perpétuelle oscillation semblable à celle de la mer qui l’a tant bercée enfant.

    Mon père, né à Beyrouth, connaissait les étés chauds et langoureux de cette ville lumière. Il se consolait de son désœuvrement, de ses espoirs déçus, de ses désillusions par sa consommation régulière de sirop de jallab, (délicieux nectar de dattes), par sa soif d’apprendre étanchée dans les bibliothèques presque désertes de la ville en été et bien sûr par la mer Méditerranée sous le soleil ardent.

    Toujours présente en moi, la mer continue de me bercer et, lorsqu’il y a plus de vingt ans, je suis arrivée dans la capitale alsacienne, elle m’a donc cruellement manqué même si, à Paris, la Méditerranée ou la Manche accidentée de Bretagne sont également absentes. Mais dans la capitale, le spectacle de la rue est une marée humaine à lui tout seul qui nous berce comme le roulis de la mer, comme son ineffable chuchotement.

    Lorsque je me suis installée à Strasbourg, je me suis donc demandé quelle était cette ville du nord si froide en hiver où certains habitants vous demandaient si « veniez de la France de l’intérieur » et « pourquoi vous ne parliez pas alsacien ». Je me suis demandé quelle était cette ville que je trouvais si belle mais, aux abords de laquelle, la mer me semblait si lointaine, celle de Bretagne près de laquelle j’avais passé mon enfance ou bien la Méditerranée dont je m’étais imprégnée chaque été dans le midi de la France et que mes parents et ma grand-mère, venus d’orient, m’avait si bien racontée.

    La nostalgie, la douleur de ce petit exil m’ont, il est vrai, hantée pendant de longs mois voire des années. Cependant, plus de vingt ans après, Strasbourg est devenue ma ville et j’ai appris à l’aimer. J’ai appris à apprécier ses musées, ses théâtres, ses restaurants, ses cafés, ses salons de thé, où en hiver, il est si bon de se réchauffer. J’ai beaucoup admiré ses maisons à colombages colorées, sa Petite France et ses écluses, ses péniches quai des Bateliers, ses rues chargées d’histoire, ses quartiers transfrontaliers où coulent l’Ill plein de sérénité et le Rhin tempétueux. J’ai appris à aimer et à parcourir ses jardins fleuris : le parc de l’Orangerie, les jeux d’eau du parc de la Citadelle, ses coins secrets où la réverbération du soleil trace comme des ricochets de silence sur ses cours d’eau, ses ponts couverts, son Parlement européen comme un paquebot brillant de mille feux sous la lumière. Enfin, j’ai appris à aimer ses silences nocturnes, lorsqu’en hiver, la nuit tombe si tôt et qu’un manteau glacé vous recouvre avec pour seule boussole l’étoile de la grande ourse ou bien la cathédrale illuminée.

    Déjà, en décembre 2001, alors que les hivers étaient plus rigoureux qu’à présent et que la neige tombait tout alentour, recouvrant de sucre glace les arbres nus, les toits des maisons verglacées, j’ai aimé creuser de mes empreintes de pas cette neige poudreuse, palimpseste blanc de pureté, laissant des traces sur ces « sentiers sous la neige », me rappelant avec délice et poésie les paysages racontés par Mario Rigoni Stern ou par Robert Walser. Et à chaque fois que tombe la neige, j’éprouve la même joie enfantine de laisser mes pas s’enfoncer dans la poudre blanche, immaculée, pour y écrire une histoire, mon histoire d’étrange exilée.

    Mi- provinciale, mi- européenne, Strasbourg est une ville que je ne me lasse pas de découvrir. Attachée à ses racines alsaciennes, elle est également multi- ethnique, multi- culturelle et cultuelle, européenne dans l’âme, accueillante quand on décide de lui faire confiance et d’y rester.

    D’ailleurs, lorsque tôt le matin, mes pas me portent jusqu’au Port du Rhin, cet embarcadère aux confins de la ville, j’ai l’impression de me trouver au bout du monde, dans un endroit que nul ne peut atteindre sans éprouver cette sensation de l’absolu. Lorsque l’eau bleue immobile reflète les rares bateaux amarrés, les grues d’acier et les blocs de pierre blonde rosis par le soleil, mon esprit divague et m’emmène vers l’Europe septentrionale. Déjà, le pont d’acier au-dessus du Rhin, que j’entrevois, rougeoyant à l’aube, nous emmène vers l’Allemagne si proche de nous que nous pouvons même y aller en tramway, à vélo ou à pied. Strasbourg est une passerelle vers l’Europe centrale, un point de jonction vers le reste du monde, un bateau vers l’éternité.

    Et quand, au printemps ou en été, il m’arrive de m’aventurer sur la terrasse en hauteur du Musée d’art moderne et que toute la ville de Strasbourg m’apparaît comme dans un mirage, son panorama s’éclaircit, la cathédrale rouge et rose perce le ciel bleu, pointe vers moi sa flèche flamboyante comme un sémaphore pourpre à l’horizon au-dessus d’une marée de pierres grises et or. C’est à ce moment-là que je me fais oiseau, que me prend l’envie de m’envoler, de planer au-dessus de cette mer de grès et de mirages.

    Strasbourg alors m’appartient !    

     

    Strasbourg, ma ville

     

     

     

                     

                                                                                     


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     Aujourd'hui, place Arnold à Strasbourg, les feuilles se dorent d'une lueur cuivrée presqu'orangée par endroits. Sur le tapis de feuilles mortes à mes pieds, des ombres combattent la lumière en louvoyant à travers les pavés. Juchée sur son cheval de bronze, la statue de Jeanne D'arc me toise de sa hauteur et de son air enfiévré, de son regard illuminé, de sa folie peut-être ?

    Derrière le banc sur lequel, je suis installée, j'entends le vrombissement des voitures. Devant moi, juste derrière la statue de Jeanne, les orgues de l'église Saint-Maurice sonnent et, chaque demi-heure, carillonne la cloche tonitruante de l'édifice. Au centre de la place, claironne le cri de joie des enfants qui jouent à la balle, à saute-mouton, au chat-perché. les feuilles tombent sur leurs boucles blondes ou brunes, sur la chevelure argentée des vieilles dames en goguette, sur ma face inondée de lumière, enfin sur Jeanne D'arc elle-même qui semble -l'espace d'un instant-ressusciter. D'ailleurs, entend-elle des voix à présent, des voix venues d'ailleurs ? Il y a tant à écouter en ce jour d'automne : les orgues, la cloche, les voitures, les cris d'allégresse des bambins mais aussi le crissement des bogues de marrons sur l'asphalte, le froissement des feuilles blondes qui s'abandonnent sur ce tapis d'automne, leur frêle chuchotement lorsqu'un passant les foule sur le sol, leur crépitement lorsque le vent vient à les blesser, lorsque le pépiement insolent des oiseaux  vient trouer par la haute tessiture du chant, leur robe rousse et or.

    Mais rien ne vaut encore le bruit du silence, de ce silence d'automne, lorsque, vers le soir, après le croassement des corbeaux en pagaille, la nuit a repris ses droits et que le silence grave, recueilli résonne après cette polyphonie d'octobre. Rien ne vaut le silence de l'automne.

     

     

    Bruits d'automne

     


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        En parcourant les différents réseaux sociaux qui peuplent notre quotidien, je n'ai pas manqué d’être abreuvée d'images insolentes et colorées exhibant des familles parfaites avec leurs beaux enfants sportifs, déjà fort bronzés et musclés (eux aussi ils s'adonnent à la mode des UV ?).

    Leurs bambins aux allures de mannequins dressés à mimer leurs parents en quête de narcissisme effréné, nous envoûtent par leur musculature parfaite, leur joie de vivre irradiant tout sur leur passage, même la pauvre mouette, le pauvre moustique qui n’a rien demandé et qu’on a honteusement dérangé pour immortaliser l’Apollon ou la Venus  par une salve de prises de vue : Shootings savamment préparés qui donneront lieu à la publication planétaire de leurs exploits sur la toile déjà encombrée d’autres images similaires de divinités vivantes.

    Ainsi, sur FB ( facebook) ou insta (instagram), les parents béats d’admiration devant leur progéniture, pourront contempler à loisir le reflet miniature de leur propre égo. Ils pourront les voir s’agiter, leurs enfants, ils pourront les voir frétiller sur leur rutilant bateau, se déhancher comme de tristes marionnettes déambulant dans le corridor de la sottise, de l'orgueil boursouflé de leurs aînés qui se diront que, décidément, tout comme eux, les fruits de leur progéniture, sont de divines créatures.

    Leurs enfants ainsi instrumentalisés et qui se font appeler chéris, « amour de leur vie » et tutti quanti, n’ y verront que du feu. Au début du moins, ils acquiesceront à cette pitoyable exhibition. Mais viendra le temps de la prise de conscience, de la découverte amère de leur soumission, de leur abjecte chosification. Mais le mal sera fait et la révolte trop tardive lorsque quelques années plus tard, des gens malintentionnés feront chanter ces victimes de l’image, du narcissisme pathologique de leur géniteur, les montrant avec un maillot de bain (dernier cri au moment de la prise de vue), mais démodé deux ans plus tard dans une position qui les feront rougir devant le monde entier.

    Ces parents délicieux qui ont commis ces bévues se retrancheront derrière l’insouciance de «  leurs vertes années », nieront leur perversion, leur turpitude, diront que la crise d’adolescence est passée et que leurs jolis bambins bien peignés se sont transformés en monstres pour l’éternité, qu’ils les renient et qu’à aucun moment, il ne voudraient les adopter, que ces jolies images de leur enfant parfait appartiennent au passé.

    Mais aux côtés de ces enfants qui souffrent d’être surexposés, il est une autre espèce d'enfant, les délaissés, les oubliés, les laissés pour compte pour qui la monstration des exploits de leurs pairs de familles plus fortunées les plongera dans l’envie, le désespoir, la désolation, voire plus tard la révolte et l’insoumission. Lorsque, regardant avec jalousie les sublimes lieux de villégiature de ces enfants « bien nés », ils ne pourront que se rendre à l’évidence qu’ils sont « ratés », indignes de vivre, d’exister. Que leurs vacances passées au jardin d’en face, au centre aéré, au terrain vague d’à côté n’à pas les mêmes lettres de noblesse que les voyages  clinquants de leurs congénères privilégiés. Cela, je n’en suis pas sûre mais eux en sont persuadés !

    Le royaume de l'image est terrible, aussi dictatorial que les régimes les plus totalitaires de la planète. Et dans tout cela, ce sont avant tout les enfants qui trinquent en raison de la bêtise crasse de gentils, de joyeux et fanfarons tuteurs, de leur pitoyable égoïsme, de leur dramatique déraison.

    Croyez-moi, un peu d'esprit bougon et même d’indignation, un peu de leçon de morale ne fait pas de mal en cette morte saison !

     

    Alix Lerman Enriquez 

     


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