• Aube

    Dehors la toile du ciel est d'un bleu céruléen que quadrille le tamis solaire, encore flamboyant de silence et de sérénité à cette heure du jour.

    L'on entend l'aboiement rauque d'un chien triste qui vient rompre cette quiétude matinale. Cette belle lumière couleur citron m'irradie de l'intérieur. Je songe ainsi aux vacances, aux promenades cuivrées que je ferai peut-être le long de la mer au mois d'août. Cette belle lumière m'étreint, comme m'étreint l'aube et la douceur de son jour nouveau, l'aube et sa rosée qui coule dans le calice des pierres blanches.

    Je scrute le ciel alors et sa rougeoyance qui s'effiloche sur la grève comme un caillot de sang qui s'éclabousse d'escarbilles et de brise; ce ciel qui macule de rouge-vif les coquillages blessés que je viens de ramasser sur mon sentier de sable et de solitude. Et je recueille quelques grains de cet azur pétri d'aube au creux de mes mains bientôt gantées de cette folle lumière du midi.


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