• Le parc de l'Orangerie est superbe avec ses habits d'automne. Les feuilles incrustées d'or accrochées aux cimaises des arbres et du ciel tombent négligemment sur le sol comme des billes d'or, des perles de soie friables à l'infini.

    Quelques corbeaux noirs perchés sur des arbres déjà dénudés, quelques moineaux pépiant sur l'herbe humide bruissent dans le jour orangé, presque noctambule à l'approche du couchant.

    Des essaims d'autres oiseaux parcourent le ciel. Leur frêle froissement d'ailes chuchote à mes oreilles. Ce tourbillon d'oiseaux migrateurs s'égaille au creux d'une danse silencieuse, d'un vertige de douceur et de plumes. Au creux d'une esquisse si délicate qu'on la dirait tracée à l'encre de Chine. 

    Les essaims d'oiseaux, ces danses insolites qui miroitent, comme mirage au firmament, m'ont toujours beaucoup émue. A tel point que j'aime lever ma tête vers le ciel et, béate, observer ces pelotes noires d'oiseaux mêlés en suspens. J'aime apercevoir ces traînées vibratiles de poudre sombre, ces milliers d'ailes à l'unisson.

    J'aime les voir s'envoler vers une même et lointaine direction. Mais vers où? Vers l'orient assurément!

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires