• Nous sommes en plein été et je vous regarde corbeaux freux vous poser sur les antennes des toits, sur les tuiles morcelées de soleil, mordues par le sommeil de la nuit passée.

    Corbeaux freux, bleus encore de ciel marin du jour dernier, vous faîtes le guet comme des sentinelles apprêtées dans le recueillement de votre fraîche notoriété. Parfois vous croassez, effrayés par le silence de l'aube. Vous recueillez sur votre plumage d'ébène à peine froissé des gouttes de rosée tombées la veille dans le calice des roses trémières. Vous vous abreuvez de leur solitude au goût sucré, au goût d'extrême liberté. Puis, vous prenez votre envol, corbeaux d'été, loin, très loin au dessus de la mer recomposée.


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